L’image s’est imposé à moi avant même que je la comprenne. 
Je suis né avec une photographie numérique.
Pendant deux décennies, je ne savais pas encore que ce serait mon langage. Mais l’image m’attirait. Dès mon plus jeune âge, je jouais avec celle-ci.
J’ai longtemps erré pendant ma scolarité, passant d’un chemin à l’autre sans vraiment m’y arrêter. Puis j’ai acheté un appareil photo parce que je trouvais l’objet curieux, au même moment où je rédigeais mon mémoire sur l’impact de la photographie dans nos sociétés. Et, sans prévenir, tout s’est aligné. J’ai rencontré des passionnés et découvert des inspirations. 
Je dirais que mes travaux photographiques sont dramatiques : ombrés et désaturés. Comme si la couleur diluait ce qui m’intéresse : l’émotion brute. Un drame musical, non pas celui que l’on joue, mais celui que l’on ressent. 
Ce qui m’obsède, ce n’est pas seulement de capturer un instant, c’est d’y être, de le vivre pleinement avant de l’immortaliser. D’attendre le moment où la musique et l’image s’alignent, où le bruit devient visible.
Peu importe la scène, peu importe le projet, si vous avez une histoire à raconter, parlons-en. 
Parce que tout commence par une image.